La crue du 3 octobre : une crue cinquantennale

L’importance de la crue du dimanche 3 octobre 2021 a été illustrée dans un numéro du bulletin de Labeaume (n°116 du 14 octobre). Vous pourrez trouver aussi quantité d’informations concernant les crues cévenoles dans le bulletin Inf’eau de l’Établissement public territorial du Bassin versant de l’Ardèche (EPTBVA) daté de janvier 2022.

Le phénomène a été exceptionnel sur tout le bassin versant. Cumul des pluies en 24 h : 460 mm à Villefort, 341 mm à Sablières, 322 à La Souche. Le débit de Labeaume à Rosières : 1030 m3/seconde.

Une crue de ce type dite « cinquantennale » a une chance sur cinquante de se produire chaque année (et non à intervalle régulier tous les 50 ans). Vous pourrez aussi retrouver dans le bulletin Inf’eau des renseignements sur les interventions et travaux effectués sur les rivières de l’Ardèche méridionale.

(EPTBVA, www.ardeche-eau.fr)

Le trait vert indique les laisses de la crue à son maximum (traces de hauteur d'eau) sur le moulin et sur l'auberge. On distingue aussi les travaux entrepris pour reconstruire le mur du Sablas écroulé.

RÉFLEXIONS & PROJETS

L’ORE, un nouveau dispositif de protection de l’environnement

L’ORE (Obligation Réelle Environnementale) est un outil qui a été mis en place par la loi de reconquête de la biodiversité d’août 2016 (article 2) et qui permet, sous la forme d’un contrat, à n’importe quelle personne possédant une parcelle de terre de s’impliquer en faveur de la protection de la nature en s’engageant à respecter une série de mesures pour une durée qu’elle définit elle-même. La durée maximale est de 99 ans.

La particularité de cet outil est qu’il perdure en cas de changement de propriétaire. En effet, cette obligation est attachée non pas aux personnes mais à la parcelle, ce qui représente un moyen efficace de pérenniser les pratiques au service de la nature.

Caractéristiques du contrat ORE

Le contrat ORE n’est pas un dispositif imposé : il est, au contraire, librement conclu par ses signataires.

Lorsque le propriétaire d’un bien immobilier choisit de conclure un contrat ORE, ce contrat :

– entraîne l’obligation, pour le propriétaire, de respecter les engagements environnementaux qu’il s’est lui-même fixés ;

–  lui fournit un moyen de protéger l’environnement ;

– lui permet de contractualiser avec un interlocuteur qui peut l’accompagner dans la mise en œuvre de l’ORE, et qui prend des engagements contractuels vis-à-vis de lui ;

– lui permet d’assurer la pérennité des mesures qu’il aura mises en œuvre en faveur de l’environnement, même en cas de changement de propriétaire (tout au long de la durée prévue au sein du contrat).

Pour les propriétaires ultérieurs du bien immobilier concerné par l’ORE, ce contrat implique en effet de respecter les obligations réelles environnementales définies, ceci pendant toute la durée du contrat.

Dans le cas d’un terrain sous bail rural, l’accord préalable du preneur est obligatoire.

Notons que l’ORE diffère du bail rural environnemental, lequel concerne essentiellement les pratiques de culture.


Le contrat ORE est proposé à l’initiative du propriétaire ou d’une personne morale :
une collectivité publique (commune, département…),un établissement public (com-com, agence de l’eau…) ou une personne morale de droit privé agissant pour la protection de l’environnement (LPO, conservatoire d’espaces naturels…)

Sa finalité est de :

–  protéger certaines espèces de faune ou de flore sauvages repérées sur le bien ;

–  conserver ou restaurer certains éléments de biodiversité ou supports de fonctions écologiques attachés au bien (haies, arbres, bosquets, plan d’eau, zones humides, nappes phréatiques, corridors écologiques, …) ;

– maintenir les constructions abritant des éléments de biodiversité (greniers, murets…) ;

– faire office de zone tampon entre une zone urbanisée et une zone naturelle à enjeux écologiques, etc…

Les garanties :

–  Il est signé sous forme « d’acte authentique » soit devant notaire, soit avec la collectivité publique cocontractante ;

– la durée des obligations, les engagements réciproques et les possibilités de révision et de résiliation doivent y figurer ;

– Il n’est pas passible de droits d’enregistrement et ne donne pas lieu à la perception de la taxe de publicité foncière.

– les parties doivent définir les conditions de révision et de résiliation qu’elles souhaitent, dans les limites fixées par la loi : sinistre, non-respect des engagements par l’une des parties, nouvelle réglementation d’application obligatoire…

Des incidences financières sont possibles :

– possibilité de subventions par la collectivité (ou l’association) cocontractante en contrepartie d’un manque à gagner ou d’un investissement, et possibilité d’exonération de la taxe foncière par la commune sur le non bâti ;

– le contrat ORE étant attaché au bien, quel impact aura-t’ il sur le prix de revente du bien : valorisation ou entrave ?

Pour résumer, disons que si possédez un terrain à la campagne, un jardin en ville ou même un toit abritant de la biodiversité, vous pouvez signer devant notaire ce contrat qui est d’une grande souplesse puisque c’est vous qui rédigez avec une collectivité, un établissement public ou une personne morale agissant pour la protection de l’environnement, les engagements réciproques qui vous lient à ces obligations.

Th. Mulliez, Vivre à Labeaume, Août 2020.

Pour obtenir plus de détails…

ACTIVITÉS

Vive l’eau

Pour répondre à nos demandes formulées en 2021 et 2022 une conférence et des échanges ont eu lieu au Recatadou.

Vivre à Labeaume a reçu Simon Lalauze, chargé de mission à l’Etablissement Public du bassin versant d’Ardèche méridionale (EPBVA) et Jean Pascal Président du SEBA .

Les intervenants ont expliqué le rôle des instances régionales en charge de l’eau : l’Etablissement public, fusion des anciens syndicats des rivières Beaume, Drobie, Chassezac, et la Commission locale de l’eau (CLE ) sorte de Parlement pour gérer les ressources de l’eau, un organe de conseil et concertation en symbiose avec l’Agence de l’eau.

Ils ont démontré, graphiques à l’appui l’impact des changements climatiques : un réchauffement supérieur à la moyenne nationale avec des vagues de chaleur plus élevées et plus longues.

La projection en Ardèche pour 2050 va jusqu’à +4°dans la partie centrale du bassin versant. Les projections concernant les précipitations et le cycle de l’eau sont plus difficiles à établir mais la tendance va vers un allongement des sécheresses, un recul des précipitations et des débits de rivières. Tout converge pour mettre en garde sur la fragilité des milieux naturels (qui restent prédominants à 80%) de la biodiversité et sur leur vulnérabilité face à la pression touristique et à l’érosion des versants.

La qualité des eaux s’est améliorée depuis 1990 malgré des épisodes de pollution conduisant parfois à la fermeture de certains sites de baignade. Il faut signaler les risques dus aux émissions de polluants, rejets, entraves aux courants, prélèvements multiples et « sauvages », bactéries dites cyanobactéries des plans d’eau.

Qualité et quantité d’eau sont étroitement liées.

Quels usages de l’eau ? Quelles perspectives ?

Les principaux prélèvements sont pour la consommation d’eau potable. Aussi les services de l’eau ont un rôle de conseil en matière d’urbanisme et sur les installations touristiques. Encore faut-il que leurs conseils soient suivis !

En seconde position viennent les prélèvements pour l’agriculture avec des besoins qui diffèrent selon la nature des cultures, une demande en hausse (+ e 12 Mm3).

Le secteur des loisirs consomme moins mais requiert une bonne qualité sanitaire.

En matière d’eau potable le changement climatique inquiète beaucoup compte tenu de la baisse de débit des sources et de la hausse de demande de la population : + de 22500 habitants sur le secteur concerné et un étalement urbain de +0,5% par an.

En matière d’agriculture la demande s’accentue avec sécheresses, vents violents, hausse de l’irrigation (même des vignes actuelles) alors que la SAU (surface agricole utile) recule de 12% et que des efforts portent sur des pratiques moins gourmandes en eau.

Le tourisme risque de souffrir de la baisse de qualité de l’eau et sa tendance à « remonter » sur des espaces jusque là préservés est inquiétante. La multiplication des hébergements de toutes sortes s’ajoute à la hausse de consommation (70000 lits en capacité actuelle).

La réponse a ces besoins trouve ses limites : le soutien de la Loire sur le barrage de Montpezat n’est pas extensible.

Économiser ?

Actions diverses se multiplient : sensibilisation des populations à tout âge, aides aux achats de matériel (cf. le site touseconomeseneau-ardeche.fr), production de documents d’urbanisme. Les prélèvements agricoles ou domestiques ont baissé par rapport aux années 2000, mais il en existe un très grand nombre de sauvages difficiles à détecter. Les multiples fuites ont baissé mais il en reste ! Enfin une tarification variable selon les usagers (plus haute sur les équipements touristiques et selon la saison) est un progrès dans l’intérêt général.

Conclusion : des efforts considérables vis-à-vis de particuliers, agriculteurs, communautés de communes… Mais ces efforts ont de graves limites car seuls préfets et maires ont les pouvoirs de police pour faire respecter !

L’eau qui dort…?

Pas tant que cela ! Nous savons l’importance actuelle des problèmes liés à l’eau et les enjeux soulevés à l’échelle internationale. Au plus près, nous avons pris conscience de l’importance du sujet. L’approvisionnement en eau, cette ressource renouvelable mais souvent limitée et fragile est l’objet de débats fréquents ici comme ailleurs. La Basse Ardèche par ses données climatiques et géophysiques y est très sensible. Son climat méditerranéen, le relief karstique mais aussi la multiplication des usages de l’eau liée à la croissance démographique et touristique créent un véritable problème. Manquerons-nous d’eau comme nous le font craindre les restrictions imposées pour certains usages lors des pics saisonniers ?

Chemin dallé pour récupérer l’eau dans la pente

Que nous apprend notre territoire labeaumois où l’on a toujours su qu’il s’agissait d’un bien rare plusieurs mois de l’année ? « Aici, l’aïga es d’aur » rappelait la revue Mémoire d’Ardèche et Temps Présent en 1987. La distribution de l’eau potable à partir de 1960        a pu faire oublier à nombre d’entre nous les soucis et les gestes d’une économie domestique et agricole où la collecte et la gestion de l’eau influaient sur la vie quotidienne et sociale. Les pratiques ancestrales ont laissé de précieuses traces dans l’habitat et le paysage. Beaucoup de foyers labeaumois dans les hameaux et les écarts se servent encore des réserves d’eau pluviale (point de sources sur le plateau ni de ruisseaux et la nappe phréatique est très profonde). D’autres régions proches en Provence et Languedoc ont connu ces défis. Dans les monts du Vaucluse et le Lubéron, dès les origines de la vie rurale on a construit des ouvrages hydrauliques comparables aux nôtres. L’association Dolmen et Patrimoine et la Société de  Sauvegarde des Monuments anciens de l’Ardèche ont travaillé à nous faire mieux connaître les richesses locales dans ce domaine.

 

Les objectifs et les pratiques hydrauliques

Caniveau de récupération à l’aplomb d’un toit

Recueillir les eaux

  • Issues du ruissellement de l’eau pluviale sur les toitures à partir des gouttières et de rigoles.
  • Sur les dalles rocheuses inclinées ou le long de chemins dallés qu’on désigne généralement sous le nom d’impluvium. Ils sont façonnés de caniveaux, rigoles ou gandoles.
  • Au fond de veines profondes (bioules) entre les rochers (failles et diaclases karstiques) que l’argile rend imperméables et que l’on aménage, taille, maçonne à façon. L’aiguier qui en résulte pouvait se situer à l’extérieur ou sous les maisons. Il pouvait être recouvert d’une voûte clavée ou en encorbellement ou d’une simple dalle  de couverture.
  • En taillant des cuves ou des bassins en partie construits et parfois protégés de murs en pierre sèche à proximité des jardins que l’on souhaitait  arroser.
Chemin dallé pour récupérer l’eau dans la pente

Distribuer l’eau selon les besoins

Certains mas disposaient de plusieurs citernes pour les usages domestiques, les jardins et l’élevage. Des cuves étaient aussi nécessaires pour les travaux de la vinification. Au mas dit du « zouavette » Paul Chalivet estime l’ensemble des réserves à environ 100m3. Les maisons moins prospères ou moins consommatrices puisaient sur un seul aiguier. Tous faisaient de l’eau un usage sagement économe que nos mœurs actuelles ont du mal à imaginer !

On puisait directement dans les puits-citernes recouverts d’une « chapelle » protégée d’un volet.

Récupérer les eaux infiltrées

Citerne en partie couverte dans une bioule

Les sources jaillissant à flanc ou en pied de falaise servaient à arroser les jardins suspendus que des associations ou des particuliers ont sauvés de la ruine tels ceux du Récatadou ou celui de la famille Allard.

Le village était approvisionné par la source de la fontaine, puis par la fontaine du Sablas. Les jardins jouxtant le lit majeur de la Beaume pompaient dans la nappe de rivière.

Source captée et accès de jardin suspendu
Puits chapelle et pompe de relais

Dans les aiguiers découverts et les jardins de rivière, on tirait l’eau avec un seau, une pompe (manuelle puis électrique) ou parfois une  manlève,  instrument à balancier dont il ne nous reste que de rares vestiges. L’arrosage des jardins se faisait aussi (et peut encore se pratiquer) à partir des gourgues remplies grâce aux petits canaux, rigoles et goulottes formant damier dans les parcelles cultivées.

Gourgues en état de fonctionnement

La distribution domestique se faisait d’abord avec un seau puis une pompe ; parfois on remplissait un réservoir situé sous les combles (une bâche) ce qui permettait par gravité d’alimenter des éviers dans la maison. Cette « modernisation » a pu se répandre grâce à des pompes électriques.

Dans le village, on pouvait utiliser des citernes toutes proches : celle de l’école libre donnait lieu à servitude pour des maisons voisines. D’autres étaient installées sous le niveau habité ce qui permettait de puiser à partir de la cuisine (cas du logement de l’école publique). Pour la plupart, y compris le boulanger, l’eau venait de la fontaine et imposait de nombreuses « corvées ». Certains d’entre nous n’ont pas oublié les silhouettes d’enfants ou de vieillards cheminant dans les ruelles avec de lourds arrosoirs.

La gestion soigneuse de ces systèmes nécessitait de nombreuses tâches d’entretien comme balayer la « tombée » de citerne avant les pluies ce qu’assuraient souvent les enfants. Il fallait nettoyer les rigoles, les grilles et les filtres des puisards, vérifier les trop-pleins. Enlever les feuilles des gouttières, caniveaux et des  conques (conchis), petites vasques creusées souvent à même le rocher qui pouvaient servir d’auges à décanter  ou d’abreuvoirs éventuels.

Aiguier : impluvium et bassin de récupération

Un puits citerne commun à deux maisons

Descendait-on souvent dans les citernes ? Il semble que non mais cela pouvait se produire pour secourir un animal ou réparer une paroi dans une citerne asséchée.

Ces systèmes avaient l’avantage d’être individuels en général mais ils pouvaient être partagés entre plusieurs maisons.

On imagine la concurrence et les conflits qui pouvaient en résulter. Ils éveillaient aussi des solidarités en période de pénurie à la fin de l’été, période où il arrivait encore il y peu qu’on fasse remplir des citernes vides par des camions de livraison.

Michel  Rouvière citait dans son article sur les usages traditionnels de l’eau en Ardèche méridionale, une consommation moyenne par personne et par jour d’un arrosoir soit l’équivalent d’un tirage de chasse d’eau actuelle ! Aussi l’économie était de rigueur : eaux pour le rinçage des aliments et  la toilette récupérées pour les fleurs, rinçage à la rivière du linge lavé à la maison, trop plein des citernes dirigé sur les cuves de la vinification.

Quelles leçons en tirer aujourd’hui ?

Tant la croissance des besoins individuels et collectifs que l’augmentation des coûts de distribution doivent attirer notre attention sur ces pratiques que certains n’ont pas totalement abandonnées.

Au bois St Martin, un puits et un jardin en usage

Jean Pascal, président du Syndicat des Eaux de Basse Ardèche (SEBA) signalait dans la revue Mémoire d’Ardèche et Temps Présent (2006) que le XXIe siècle est celui du « combat pour l’eau potable » et que l’eau est redevenue un « véritable objet politique »multipliant les « risques de conflits d’usage ». Il évoque entre autres solutions le développement du « multi-usage des réserves existantes ou à créer ».

Puisque nous disposons encore souvent de divers systèmes traditionnels de stockage des eaux pluviales, on peut les réactiver pour des usages tels que l’arrosage ou les piscines. Elles compensent les restrictions de consommation en eau des réseaux de distribution collective (et allègent les factures). Sans oublier la réserve éventuelle de sécurité en cas d’incendie. On peut aussi créer de nouvelles cuves à condition de se conformer aux règles d’urbanisme.

Les politiques publiques et les instances chargées de l’approvisionnement collectif considèrent aujourd’hui avec intérêt la récupération de l’eau pluviale à des fins de consommation individuelle. Ainsi, de la collecte des eaux de pluie des toitures pour usages domestiques extérieurs. A ce sujet un arrêté a été publié au Journal Officiel le 29 Août 2008. Pour prévenir tout risque sanitaire il précise et réglemente les conditions d’installation : pose d’un réseau différent de celui de l’eau potable, marquage des tuyaux et robinets venant de l’eau pluviale, pas de robinet de ce type dans les pièces d’habitation desservies par « l’eau de ville »…. Mais n’est-ce pas un problème de bon sens ?

La taille d’une gourgue : une véritable œuvre d’art

De nombreuses études sur l’eau sont consultables : elles encouragent aussi à le faire et démontrent que si l’eau de pluie n’est pas, selon les normes actuelles d’une qualité suffisante pour la boisson ni même en principe la douche, elle convient parfaitement à d’autres utilisations.

On peut se référer à une étude faite dans le cadre de l’Université Montpellier II : « Pour le nettoyage de la voiture, l’entretien du jardin et la chasse des toilettes, l’eau ne nécessite pas une qualité irréprochable… Pour les usages plus directement liés à l’utilisateur une qualité supérieure est souhaitable. » Des matériels  utiles à la réalisation optimale d’un approvisionnement en eau pluviale sont présentés et comparés sur le site de l’Office International de l’Eau. Les services et conseils des entreprises artisanales locales sont précieux. On peut aussi consulter des sites de fabricants et distributeurs spécialisés.

Comparons aussi nos propres expériences car l’intérêt individuel rejoint l’intérêt général dans le but de favoriser un développement durable. Pourquoi les communes ne seraient-elles pas le lieu de ces échanges interactifs ?

Canalisation en entrée de citerne
Jardin suspendu sur la Beaume

Merci à Marie-Hélène Balazuc, Noëlle Chazaly et Olivier Soulas pour leur aide, ainsi qu’à tous ceux qui ont apporté leur témoignage, et aux propriétaires labeaumois des sites sur lesquels les photos ont pu être prises : mesdames et messieurs Allard, Chazaly, Chavent, Chalivet,  Josephine, Jouve.

Les ouvrages consultés sont les suivants : Marie Hélène Balazuc, Mémoire de soie 1992 ; Michel Rouvière, L’architecture rurale en Bas Vivarais, Cahiers de terre de lumière 1986 ; L’eau en Ardèche, Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°90, 2006 ; Jean PascalEn Sud Ardèche le combat pour l’eau est relancé, article publié dans MATP 2006.

Les sites Internet de référence sont ceux de  la Société de Sauvegarde des Monuments anciens de l’Ardèche sur lesquels on retrouve la publication des travaux de Dolmen et Patrimoine (www.patrimoine-ardeche.com) et celui de l’Office International de l’Eau (www.oieau.org) qui renvoie à de nombreux travaux sur le sujet.

ACTIONS

Opération la Baume propre 2018

COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DU 15 SEPTEMBRE

A-t-elle jamais été vraiment sale, notre belle rivière ? Depuis la fin des années 1980 même dans les moments où on la sollicitait trop, malgré la croissance considérable de la fréquentation touristique, elle est restée l’un des cours d’eau les mieux notés du Sud Ardèche, et cela encore aujourd’hui, sauf lors de gros orages qui incitent certains utilisateurs amont à vidanger un peu vite leurs fosses, ou lorsque certaines stations d’épuration sont défaillantes…

Notre association , ces dernières années, a voulu participer au maintien de ce bon état en organisant annuellement , chaque fois que cela était possible, une descente en canoé, destinée à ramasser et évacuer les ordures et déchets de toutes sortes que certains des usagers, touristes ou locaux, parfois aidés par les inondations, persistent  bêtement à y abandonner n’importe quoi (pneus, tentes, pièces de moteur, restes de canoés, tambour de machine à laver, et bien sûr, les inévitables cannettes, de verre ou de métal.

La faiblesse du niveau d’eau nous avait interdit l’exercice ces deux dernières années, mais le 15 septembre dernier nous avons décidé de prendre le risque d’avoir à marcher à coté de nos canoés, sur les onze kilomètres environ qui séparent Rosières de Peyroche. Trente-cinq pagayeurs-marcheurs, donc, rassemblés par les associations de la commune, encadrés, transportés et nourris par une bonne dizaine de bénévoles, ont chargé sur les canoés puis dans les bennes municipales, près de 200 kilos de déchets divers, nettoyant au passage les nombreuses plages des mégots, mouchoirs, petits débris qui les enlaidissaient.

Plusieurs réflexions, à la sortie de l’exercice : la Beaume reste globalement propre et belle , mais il faut surveiller de près le maintien de cet objectif. C’est toujours un plaisir de joindre l’utile à l’agréable, dans un paysage merveilleux, une eau fraiche et sous un soleil bienveillant …L’union fait la force, et toutes les associations doivent travailler ensemble pour montrer l’importance qu’elles attachent  à l’état de notre rivière.

C’est également ensemble qu’elles doivent participer à la réflexion et aux discussions sur l’avenir de la Beaume avec le syndicat Ardèche claire et les collectivités concernées: maitrise de la fréquentation, contrôle de la dispersion, définition des équipements et  aménagements nécessaires, relations avec les riverains etc… Dès cet automne, nous nous y attacherons et proposons à tous ceux qui le souhaitent de poursuivre avec nous cet objectif… ; la Beaume propre !

Cette action exemplaire n’a pu se renouveler depuis en raison de niveaux d’eau trop bas et de la crise du covid mais nous souhaitons la renouveler en partenariat avec la commune et d’autres associations concernées.

Canoë sur la Beaume
La Beaume propre

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